mai 2012

Qui mieux que les habitants d’un quartier en connaissent les moindres recoins, son rythme, son évolution ? Aurélien Caillaux, urbaniste, et Mélanie Antoine, journaliste radio, ont monté en mars dernier une association appelée « Les Voix de la Ville » pour leur donner la parole. « L’idée était d’exploiter les mémoires de la ville. Ces connaissances sont plus pratiques que scientifiques », raconte Aurélien Caillaux. La démarche est simple : interroger les personnes qui vivent dans le quartier sur les lieux qu’ils aiment. Les déambulations vocales sont ensuite montées et mise gratuitement à la disposition des visiteurs sur le site de l’association. Samedi et dimanche prochains, de 14 heures à 18 heures (1), des lecteurs mp3 seront ainsi prêtés pour effectuer cette balade originale. Les deux amis ont commencé leur série par le quartier de la Goutte d’Or, dans le 18e arrondissement de Paris. À la suite des résidents, le visiteur peut ainsi découvrir ou redécouvrir ce « faubourg » à travers le regard de ceux qui y vivent. Aurélien Caillaux voit dans un quartier bien plus qu’un dédale de rues et un enchevêtrement d’immeubles. « C’est la somme des regards qui le composent. » Le choix de la Goutte d’Or s’est imposé aux jeunes gens, qui souhaitaient casser son image persistante de zone sensible. Pour ses habitants, il ressemble à un « mille-feuille de nationalités » ou à une « réunion de l’ONU ». « Nous voulons parler d’endroits qui nous intéressent parce qu’ils stimulent nos sens », justifie Aurélien Caillaux. Durant la promenade, un vieil homme raconte son enfance, une artiste fait découvrir son atelier, une jeune fille explique son attachement au quartier… « Les Voix de la Ville » envisage de renouveler l’exercice aux Puces de Saint-Ouen et dans le nord de Paris. Mais l’association cherche des fonds, indispensables pour donner une suite à cette première immersion vocale et poétique.

Ariane Lecointre

Visiter la Goutte d’Or avec ceux qui y vivent sur le site de France Inter. 

AFP – Lutter contre les inégalités hommes-femmes en matière d’éducation, d’emploi ou d’entrepreneuriat permettrait de dégager de nouvelles sources de croissance économique, estime mardi un rapport de l’OCDE.

Ce rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques, sera examiné cette semaine lors de sa réunion ministérielle annuelle qui se tient à Paris.

Selon l’OCDE, des progrès notables ont été effectués en matière d’éducation. Ainsi, près de 60% des universitaires diplômés en 2009 dans les pays de l’OCDE étaient des femmes.

Or « la hausse du niveau d’études est responsable de la moitié de la croissance du PIB de la zone OCDE de ces 50 dernières années », souligne le rapport, chaque année supplémentaire passée à étudier suscitant une hausse moyenne de 9% du PIB par habitant.

Mais « de nouveaux progrès seront indispensables si les pays veulent tirer meilleur parti de la contribution économique potentielle des femmes », estime-t-il.

La prolongation de la scolarité d’un plus grand nombre de jeunes filles est aussi un enjeu essentiel pour les pays en développement, selon l’OCDE.

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